Photographe de formation, Benoît Trémouroux s'est spécialisé dans la photographie aérienne à 360°. Sa société 360images permet à ses clients de prendre de la hauteur et de faire découvrir leurs activités... à 360 degrés ! Rencontre avec un passionné dont les images vous feront tourner la tête !

Comment devient-on spécialiste en photographie aérienne à 360°?

Après mes études de photographie, j'ai travaillé pour une grande agence de presse basée à Bruxelles. C'était encore au temps de la photographie argentique. Progressivement, je me suis investi dans leur département informatique. Je me suis spécialisé aussi dans la gestion du flux d'information. Car entre le moment de la prise de vue et le moment ou la photo est utilisée dans une composition finale, il y a de nombreuses étapes. Ensuite, j'ai travaillé pour des agences de communication et comme photographe indépendant.

Dès 2005, j'ai eu l'occasion de pratiquer la photographie à 360°. C'est un domaine très particulier, à la fois créatif et technique. Les contraintes habituelles de la photo sont décuplées, car on saisit une scène dans son ensemble, pas juste un morceau. Il faut par exemple veiller à capter la plus grande plage lumineuse possible afin de pouvoir en saisir tous les détails, aussi bien dans les zones ombragées que dans celles éclairées. Ensuite, il y a un gros travail de postproduction pour obtenir un résultat de qualité. J'ai donc commencé à me spécialiser, par intérêt personnel et pour acquérir une bonne maîtrise technique.

Une des limitations des clichés 360° classiques, c'est qu'ils sont pris "à hauteur d'homme". En intérieur, c'est généralement suffisant, mais en extérieur, on gagne souvent à prendre un peu d'altitude pour saisir une scène entière. On peut utiliser des pieds et des mats, mais c'est contraignant et on ne monte pas bien haut... Lorsque les drones sont devenus accessibles, j'ai compris que je pouvais combiner les deux pour offrir un point de vue inédit.

C'est à ce moment-là que vous avez fait appel à Challenge...

Oui. J'ai contacté Challenge en septembre 2017, car j’ignorais s'il y avait véritablement un marché pour de la photographie aérienne à 360° et que c'est un investissement sérieux en termes de finances et d'énergie. Quentin, mon conseiller, m'a proposé de participer au programme "Le Test Grandeur Nature", ce qui m'a apporté une véritable sécurité. J'ai pu prendre le temps de sonder les entreprises et les institutions, afin de savoir si elles étaient intéressées. Suite aux réponses encourageantes, j'ai investi dans le matériel et dans la formation pour décrocher ma licence de pilote de drone. Il faut savoir que la réglementation belge est l'une des plus restrictives d'Europe.

Mes rendez-vous avec Challenge ont été aussi très importants pour confronter mon projet et ma vision. Avec mon conseiller, j'ai eu un vrai dialogue, d'entrepreneur à entrepreneur. Une des premières questions qu'il m'a posée, c'est "Pour qui veux-tu travailler ?". Ça n'a l'air de rien, mais cette phrase m'a permis de comprendre que je devais me concentrer sur un projet qui me plaise d'abord à moi-même, en accord avec mes projets personnels, sans essayer de "manger à tous les râteliers". A partir de là, j'ai pu formaliser les choses, avec un suivi régulier, des objectifs concrets pour chaque échéance et des conseils judicieux et indépendants. C'est un formidable accélérateur !

Quels sont vos spécificités et à qui vous adressez-vous ?

Je suis très attaché à la qualité esthétique de mon travail. Mes clichés ont souvent un caractère informatif, mais ils véhiculent aussi une émotion. C'est très important pour mes clients. Je travaille notamment avec des professionnels du tourisme, de la culture (musées, gites, golfs, parcs d'attraction) et dans le domaine immobilier.

Comment percevez-vous la transition digitale ?

J'ai vécu directement la transition digitale de mon domaine d'activité, la photographie. Elle est désormais pleinement accomplie. Mais je constate aussi une transformation de toute la société, qui se poursuit encore. Les nouveaux outils et les flux de données qu'ils impliquent révolutionnent des domaines comme le tourisme, la culture ou l’immobilier. Ce sont des secteurs avec une grosse présence dans le monde physique (des lieux, des bâtiments, des objets) mais ils gagnent à présent une "couche" digitale et sociale. Les professionnels de ces secteurs en sont très conscients, et ils perçoivent bien l’intérêt de vues panoramiques ou de visites virtuelles. Je reçois des demandes de gîtes, de musées, de promoteurs immobilier, d’établissements HoReCa...

Si vous aviez trois conseils à donner à quelqu'un qui souhaite se lancer comme indépendant, quels seraient-ils ?

Avant tout, d'avancer par passion, et de porter un projet en adéquation avec ses inspirations. C'est une exigence que Challenge porte très haut. Quentin, mon conseiller, m'a un jour interrogé : "Et si tu gagnais aujourd'hui au loto, est-ce que tu continuerais à te lancer dans ton projet ?". C'est la passion qui fait durer les choses, et qui permet de se réinventer et de se surpasser.

Ensuite, faire appel à une structure comme Challenge. Pour la sécurité, pour l'écoute et les conseils... c'est un must !

Et enfin, ne pas avoir peur du digital. Les outils digitaux permettent des gains réels (automatisation, veille, etc) mais ils donnent aussi accès à des communautés d'entraide (réseaux sociaux) dans tous les domaines. Il y a une mine d'infos et d'expériences inspirantes... on n'est jamais isolé.

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